La serre de culture de plantes virtuelles
C’est sur la base « des connivences avec le territoire de proximité » prônées par Alexia Fabre, curatrice invitée de la Biennale d’art contemporain de Lyon, que Jean-Claude MILLET s’est appuyé sur un concept de détournement d’usage d’une serre horticole normée, dû au plasticien bressan Joël Paubel pour présenter une serre de culture de plantes virtuelles.
Jean-Claude MILLET place son œuvre plastique sous l’égide de “l’esthéthique”.
Au-delà du beau, il y a le bien, c’est-à dire ce qui est bon pour l’ensemble de ce à quoi la vie d’un individu ou d’un groupe se réfère ; je veux parler du vivant à quelques degrés d’évolution qu’il se réfère et du non vivant en sa potentialité.
“L’esthéthique” impose une grande pluridisciplinarité pour faire que la sensibilité propre à l’artiste s’enrichisse d’une rencontre avec les sciences (dures et moles) et que dans la mise en œuvre des productions de l’esprit qui en résulte la technologie ait un impact sur le plus grand nombre.
Il est membre de l’Académie des technologies.
La serre de culture de plantes virtuelles est née de l’idée que l’homme a fichu un sacré bazar sur la Terre. Il devrait inverser la tendance en s’intéressant à la Vie, ce qui mérite en premier d’être sacralisé.
Les plantes virtuelles sont aux végétaux traditionnels, ce que l’on obtient en classant des invariants de la Vie et des valeurs représentatives de l’humain, à la manière de Linné.
Toute forme d’organisation collective basée sur la compétition est vouée à la perpétuation d’affrontements au terme desquels des vies, sont perdues et des ressources de toutes sortes sont gaspillées.
Arrêtons les conquêtes matérielles, il serait plus judicieux de cultiver l’altruisme, le partage, la coopération, toutes sortes d’espèces de plantes virtuelles destinés à la conquête de territoires intérieurs.