L’entrepreneuriat
J’ai su très tôt que dans les injonctions de mes parents et grands-parents à sortir de notre condition, à leur donner des raisons d’être fiers de leur progéniture, il y avait une suite à donner à l’accession au diplôme d’ingénieur.
J’ai vu mon père envier l’artisan de Coligny dont il était client. En créant une gamme d’essieux agraires, il était devenu petit industriel.
J’ai alors appris ce qu’est le salariat. J’ai travaillé 2 ans pour obtenir mon diplôme de l’IAE de Grenoble et j’ai ensuite franchi le pas de la création d’entreprise. Je l’ai franchi, mais je n’ai jamais vraiment porté le costume autrement qu’en me fondant dans la masse. Au-dessous, j’ai continué à porter un Marcel et je n’ai jamais cherché à changer de classe. Dans un ouvrage consacré aux entrepreneurs du département, j’ai été qualifié de serial créateur. J’ai argumenté que l’on n’est pas peintre si l’on n’a peint qu’une toile.
Ouvrage édité par la ville de Valence en 2011.
Mes grands-parents paternels, ma maman mon frère Hervé et moi sur la gauche. Papa expose ses véhicules agraires à la foire de Bourg-en-Bresse vers 1954. Nous prenons un casse-croûte avant l’ouverture au public. Le matériel est hors champ.
Tonne à lisier de marque Agricola années 1960.
Brouette à benne basculante pour les cantonniers des villages.