Autoportrait à l'ange gardien
Cette photographie classée dans mes autoportraits porte sur un ready-made produit à partir d’une lucarne de toit en fonte, chinée sur le net, sur laquelle j’ai collé deux chutes d’acier à mon profil. Des chutes car les autres parties avaient été produites à dessein pour un autre projet.
Ce qui m’intéresse est la naturalisation de la mystique de l’ange gardien.
Notre être biologique se nourrit de sa socialisation, mais l’être biologique et l’être social se nourrissent de ce qui les sustente. Ce qui me sustente, c’est la conscience d’appartenir à une espèce qui a reçu du vivant qui l’a précédée tout ce qu’il faut pour passer de l’homme à l’Homme. En m’inscrivant dans cette perspective, j’ai le sentiment d’exister.
Un ange gardien du nom « d’optimisme idéal »,
Occupait un espace tout près de l’amygdale.
La seule chose qu’on sait est qu’il disait holà,
Lorsqu’une humeur malsaine compressait son état.
« Idéal » a un frère qui s’appelle « confiance ».
Et on parle d’un cousin que l’on nomme « espérance ».
Les avez-vous senti rôder au cœur de vous ?
En moi ils parlent sans cesse, c’est vrai, je vous l’avoue.
Cadre en fonte, mastic, fil de fer, verre gauffré, acier. Format : 54 x 38 cm