CCFD

À côté d’une adhésion locale au CCFD en famille et comme contributeur ordinaire, c’est au travers de la société IMAJE que nous avons vécu un projet militant peut-être inédit. 

Il est tout à fait cohérent de le rattacher à cette idée d’entreprise conceptuelle sous l’égide de l’esthéthique.  

Du point de vue de la performance technique et économique, pendant les 8 premières années, les indices de performances étaient indubitablement beaux. Ils l’étaient aussi du point de vue des relations socio-économiques dans l’entreprise. On peut dire que le partage de l’information, le partage des décisions, le partage des résultats avaient aussi leur beauté. 

Mais qu’en était-il de l’insertion de l’entreprise dans le monde. Ce que nous produisions était-il au service des populations ou au service des clients ?

Marquer des dates fraîcheur sur des produits était certes une avancée du point de vue de la santé. Mais lorsqu’il s’agissait de soft-drinks ne contribuions-nous pas à une aliénation par le sucre producteur de pathologies irrémédiables. 

Je continue à croire que c’était bien de se poser ces questions de manière collective. Les élus avec le syndicat CFDT étaient tout à fait réceptifs. 

Dans le cadre du partage des résultats, nous avions créé un « plan d’épargne entreprise » dirigé par un conseil de surveillance composé de trois dirigeants et de trois élus. La voix du président comptait double et le président était un salarié.  

La décision fut prise de placer une part de la réserve dans le fonds commun de placement du CCFD « Faim et Développement ».