Colette Legrand

Au cours de notre dernière rencontre, fin mars 2024, j’ai pu lui faire part de mes interrogations quant au rôle qu’elle jouait dans les recrutements des cadres engagés par Pierre. 

Me concernant, elle me relata ce qui suit. 

Elle était à Saint-Restitut dans leur maison de campagne. Nous étions en plein été. 

Il lui donna la lettre de candidature que j’avais envoyée à la SOGEME et qui venait de lui parvenir. 

Je lui donne la parole : 

« Pierre est venu me rejoindre dans la journée à Saint-Restitut, ce qui n’était pas habituel.  J’étais assise auprès de la cheminée lorsqu’il m’a donné ta lettre de candidature pour un poste à la SOGEME. Je l’ai lue est je lui ai dit : j’espère que vous n’allez pas le laisser passer celui-là ». 

Je ne me rappelle pas du tout le contenu de ma lettre et lui demande donc l’origine de sa perception. 

« Non, rien de spécial, mais une lettre qui ne laisse pas indifférent ». 

Je n’en saurai pas plus, mais il faut bien reconnaître que Colette a une connaissance de la pâte dont sont faits les hommes et les femmes à nulle autre pareil. 

Et c’est avec ce couple que j’ai pu me former aux méthodes heuristiques, certaines séances de formation se passant d’ailleurs dans leur résidence. 

J’ai appris par la suite qu’elle avait fait un bout de chemin avec Anne Ancelin Schützenberger à laquelle j’ai rendu hommage par une petite toile intitulée « le secret de famille » peinte dans les années 80.

J’ai eu l’honneur de pouvoir prendre en charge l’édition d’une autobiographique en 2014. Elle est titrée “les souvenirs de Manette”. Nous avons convenu qu’il pourrait être mis à disposition sous forme numérique pour ceux qui voudraient connaître une nature empathique, altruiste, liante, curieuse, cultivée avec derrière tout cela une énergie hors du commun que les ans n’ont pas jusque-là remis en cause, à 97 ans.  

Colette et Pierre en 2010. 

Edition autobiographique “les souvenirs de Manette” publier en 2014.