Cette société basée à Mirmande dans la Drôme est dans les années 1980 la référence en France dans le domaine des travaux acrobatiques. Il s’agit d’une branche des travaux publics. 

En 1989, une association monte un projet de réalisation d’un immense drapeau avec 50000 balais bleu blanc rouge à l’occasion du bicentenaire de la Révolution française. *Michel WOHLFARTH (né en 1949) Balais-personnages,... - Lot 300 - De Baecque et Associés 

La société CAN fondée et dirigée par Michel Richard est très engagée dans ce projet associatif. 

Pour des raisons que je n’ai jamais analysées, l’association subit une crise de trésorerie qui la fait déposer le bilan. 

CAN est considérée comme « gestionnaire de fait » et doit assumer de payer certains créanciers, ce qui fait fondre ses fonds propres. 

Or, la clientèle de CAN est majoritairement constituée par des collectivités locales ou l’État. Elle de compenser les délais de payement extrêmement long que par la possibilité d’escompter les factures auprès de la Caisse des Dépôts et Consignations. 

Mais une entreprise ne peut escompter que si elle dispose des fonds propres requis. 

Elle ne le peut plus et sa banque chef de file la lâche juste avant la fin de l’année 1989. 

Monsieur Meunier leur cabinet comptable est aussi le commissaire aux comptes de la société IMAJE. Il connaît ma philosophie et mes engagements. 

Il me signale ce qui serait pour lui une grave anomalie, de voir la disparition d’une entreprise, ou la perte de contrôle de cette belle entreprise par son dirigeant fondateur. 

Je ne me base que sur la confiance que j’ai dans cet homme remarquable pour rencontrer Michel Richard et improviser un montage permettant à la fois d’afficher des fonds propres suffisants et de ne pas perdre une once de contrôle sur son « bébé ». 

Nous entrons au capital de manière très minoritaire avec un engagement de sortie à conditions non spéculatives dès la crise passée. Cette position d’actionnaire nous conduit à émettre un prêt obligataire qui complète les fonds propres. 

Les sorties de fonts ensuite comme prévu, le but recherché ayant été atteint. 

Il faut ajouter une anecdote qui à l’origine n’en était pas une survenue pendant ma courte présence comme associé. 

CAN installe des barrières pour protéger les routes des chutes de pierres. Une des composantes de ces barrières sont des filets anti-sous-marins.  

Michel Richard m’appelle, et m’explique que c’est une lutte entre tous les opérateurs quand un lot se trouve disponible sur le marché. Un bateau est prêt à partir de Baltimore chargé d’une cargaison qui vaut 1 000 000 de francs. La cargaison n’est pas partageable et il n’a pas la trésorerie. 

J’ai la trésorerie. 

Mais il faut payer à l’avance sans autre garantie. 

Je fais le virement. 

Quelques semaines plus tard, le bateau accoste à La Rochelle.  

Je pousse un ouf de soulagement. 

Telle est la vie…” d’artiste “.