Discours de fin de mandat de Président d'Habitat et Humanisme Drôme-Ardèche (extrait)

Mesdames messieurs les élus, représentants de l’état, responsables associatifs, Bernard, Dominique, Mesdames et messieurs, 

Nous fêtons l’anniversaire de deux naissances à 10 ans d’intervalle ; celle d’Habitat et Humanisme, association nationale et celle d’Habitat et Humanisme Drôme devenue par la suite Habitat et Humanisme Drôme-Ardèche. Dans une telle circonstance, il est naturel de revenir sur les actes fondateurs et leur contexte. L’entreprise que j’animais depuis 1982 s’est émancipée en 1995.  J’étais disponible pour à nouveau entreprendre, y compris dans un projet à contenu social, en dehors des préoccupations courantes d’accumulation de capital. Un groupe d’amis connaissait mon désir. Il fit le choix de m’encourager à le satisfaire un soir de février 1996, pour mes 50 ans. Étienne, leur porte-parole me remis 3250 francs et termina son propos en disant « Jean-Claude, tu nous as dit que tu voulais le faire alors maintenant fait le ». Il faisait référence aux intentions que j’avais exprimées après la réunion de rentrée du Mouvement des Cadres Chrétiens de la Drôme en septembre 1995 à Châteauneuf-sur-Isère. Le thème en était le logement social. 

Le projet s’est alors construit avec Didier Baillaud qui fut à l’origine par sa fille Armelle de notre première rencontre avec Bernard Devert. Nous avons alors réalisé que Bernard avait lui-même déjà entrepris en Drôme en y créant une association. Le bébé était un peu chétif et nous lui avons donc proposé de nous en occuper. Bien évidemment, ceux qui avaient apporté leur écot étaient majoritairement partants pour apporter de leur temps avec d’autres qui comme Albert Largillier, Marc Hamprecht et Claude de Saint-Quentin étaient déjà engagés. Les cinq minutes qui me sont allouées ne me permettent pas de citer tous ceux qui sont intervenus, pas plus que de mettre en exergue tel ou tel, tant ils ont été nombreux à donner le meilleur d’eux même pour que cette association existe et se développe. Pour la plupart ils sont là aujourd’hui. 

Je vais malgré tout citer deux personnes : 

• Myriam Flavel faisait un binôme parfait avec Jacqueline Tixier, l’une à la gestion locative, l’autre à l’accompagnement. Myriam nous a quitté prématurément et je vous invite à avoir une pensée pour elle ce soir. 

• Ingrid Lebrasseur bénéficiaire d’un recrutement comme emploi jeune, a toujours manifesté un dévouement au-delà de ses strictes obligations de salariée et a grandi avec son poste de telle manière que les discutions dogmatiques de l’époque se sont révélées être des futilités. 

J’ai donc eu le grand privilège d’animer pendant 9 ans des talents, des caractères, des énergies pures, des bonnes volontés, des hommes et des femmes altruistes auxquels il est légitime de rendre hommage. J’observe que ce qui fut conçu comme une sorte de PME du logement social, avec ses « filiales » en région, a été construit dans une réelle continuité par rapport à l’entreprise, malgré la grande différence d’objet. Cela nous a d’ailleurs valu d’être appelé, avec Hubert Tixier, à apporter notre contribution au mouvement au niveau national. 

En disant « malgré la différence d’objet », j’ai fait un barbarisme, car c’étaient des sujets qui étaient au cœur du projet. Et ces sujets étaient tous en quête d’humanisation.  

Jean-Claude Millet, le 23 mai 2016.