Petit manuel de footing méditatif et altruiste
Ce petit livre est né de la rencontre inattendue entre le travail intellectuel auquel je me suis consacré à l’occasion de la rédaction d’un essai sur le thème du « progrès » et une expérience personnelle de la course à pied.
J’avais fait un premier pas (une première foulée) dans ce sens en terminant la part conceptuelle du livre par des suggestions pratiques qui répondaient à un souci d’ingénieur : ne pas se contenter de la théorie mais aussi « jouer » avec la technologie.
Un ingénieur, qui plus est entrepreneur, reste rarement insensible à la seule évocation d’un cahier des charges. Or le « progrès » auquel ma réflexion a donné corps tient sa consistance de l’élaboration d’outils de mesures, en dehors des poncifs habituels proposés par l’économie traditionnelle déconnectée de l’entièreté de l’humain.
Nous ferons donc connaissance avec ce « progrès » dans un premier chapitre.
Ce « progrès » puise au cœur de l’humain et, le fait de disposer des moyens de l’évaluer, incite à s’intéresser aux moyens de le cultiver.
Il englobe de manière explicite et formelle le caractère tridimensionnel de l’espèce humaine : biologique, sociale, spirituelle et éthique. Alors, si l’on cherche où semer, il sera judicieux de considérer chacune de ces dimensions. On s’appuiera aussi sur le fait maintenant bien admis après Francisco Varela, Antonio Damasio, entre autres, que des « valeurs » ont une inscription corporelle et que le cerveau est particulièrement plastique.
On prétendra alors agir sur l’environnement pour permettre les mêmes transformations au niveau neuronal que celles qui sont obtenues au niveau musculaire par l’entraînement physique.
Ainsi, le chapitre 3 s’intéresse-t-il aux outils destinés au développement et à l’inscription corporelle de la compassion et de l’altruisme, qualités indispensables au progrès de l’homme. Il le fait « en courant » !
Mais l’inscription corporelle va au-delà de chaque individu, elle s’étend au corps social auquel correspond un réseau matériel spécifique dont il faut tenir compte pour les outils préfigurés au chapitre 3.
Le chapitre 4 nous entraîne dans la synchronicité et l’interconnexion des cerveaux. Les outils du progrès sont à la fois sources et puits des autoréférences qui constituent notre environnement. Inscrits dans une culture de l’esprit, sous tendus par une éthique soucieuse de l’homéostasie de l’espèce et de son chemin vers l’Homme, bref, ils permettent de s’inscrire dans une démarche civilisatrice.
Tout ce qui précède se déroule à l’abri de la tentation de prétendre à une vérité ou à celle de relever d’une morale figée, quelle que soit sa source. En effet le mot civilisation s’entend dans sa signification dynamique cohérente avec le progrès : aller vers plus civilisé.
Pour donner corps au titre de ce livre qui parle de « manuel », le chapitre 5 donne quelques recommandations pratiques ; dans l’attente de la concrétisation d’outils développés en vue de ce « progrès ».