Droit de Cité
J’ai été élu sans « faire de politique ».
Mon programme était contenu dans le projet d’organisation sociale de la société IMAJE.
Pour autant, étant adhérent au PS. (Parti Socialiste) depuis 1981, nous n’avons pas pu, avec mon épouse nous désintéresser de la vie politique dans notre commune.
Je relate ici ce qui a conduit à la création de l’Association Droit de Cité ainsi que ses prémices par un texte remanié pour être un peu plus lisible que l’original, assez confus.
Quelques balises historiques
Un vieux militant du parti socialiste Paul Dugas est exclu du PS en 1993 à la demande de Jacques Reynaud maire de Bourg-Lès-Valence.
Cette mesure du maire est un coup de force, dans sa toute-puissance, pour éliminer une personne sensée, sensible, un militant engagé depuis des dizaines d'années, mais qui ne témoigne pas d’une allégeance absolue sa personne.
Bravais, Juveneton, Maurice, Millet S et JC, Oliveira, Terrasse, considèrent cette mesure personnelle comme déplacée. Ils saisissent la Fédération Départementale du Parti Socialiste pour qu'elle désavoue le maire, sans succès. Ils saisissent le premier secrétaire national du Parti Socialiste Laurent Fabius qui ne les comprend pas mieux. Ils ne peuvent que décider de quitter eux-mêmes le parti en 1993. Au terme une réflexion de deux ans, ils décident de constituer une association nommée droit de cité qui se fixera comme mission d'animer une réflexion citoyenne dans la commune et de faire émerger les volontaires pour participer la vie de la cité selon des idéaux « revus à la hausse ».
Autant, je m’investis beaucoup dans la création, mes activités professionnelles et le principe même de la citoyenneté promue par Droit de Cité ne me conduisent pas à être en première ligne.
Les attendus de la création de l’association
Ce texte est une reprise du document que j’avais écrit entre 1993 et 1995 pour créer l’association.
La démocratie comme mode de régulation de la société implique l'existence de lieux d'expression des citoyens. Les partis politiques en font partie. Ils sont des lieux de débat et des lieux d’accès à un pouvoir obtenu par délégations venant du plus grand nombre.
La finalité des partis politiques, et donc celle de ceux qui s'y expriment, est toujours le résultat d'un compromis, entre un idéal né au cœur de l'humanité de l'homme et des forces centrifuges de même origine, qui lui sont propres ou qui constituent son environnement. Se pose alors la question d’une posture de l’élu pour servir ou pour se servir.
Des progrès importants peuvent être accomplis dans le domaine de la citoyenneté par l'exercice d'une prise de conscience et la création de quelques outils institutionnels nouveaux. Il nous a donc semblé que l'expression de notre liberté, éclairée par les données de l'histoire et nos propres expériences au cours des dernières années, ici dans la Drôme, pouvait nous conduire à poser cet acte de conscience civique que va représenter la constitution d’une association citoyenne exclusivement partisane du réel. Comme dans toute la France et peut-être au-delà, nous avons en effet vu perdurer un décalage important entre la proclamation des valeurs humanistes auquel nous tenons et leur expression concrète dans la vie de tous les jours.
L'association qui va prendre le nom de « Droit de Cité » sera donc :
Un lieu d'expression où s’inventeront des manières de vivre ensemble plus harmonieuses.
Un lieu d’accompagnement de la gestion des initiatives ainsi conçues.
Un lieu de production d’une communication destinée à la promotion d’une citoyenneté active.
Un lieu d'émergence de citoyens décidés à se former pour se présenter dans différentes élections afin de former une nouvelle génération d’élus.