Grève de la faim (1992)
Dans la longue liste des actions entreprises ou soutenues par l’ASTI (association de soutien aux travailleurs immigrés de Valence) on trouve cette citation :
« Soutien aux grèves de la faim des "déboutés du droit d'asile" en 1991-1992, en particulier à celle entreprise en janvier 1992 par des Kurdes et des Guinéens, dans un local prêté par les pères spiritains, rue des Basses Crozettes à Valence, qui n'aboutit pas, malheureusement, à la régularisation des grévistes ! »
Sollicité par des amis d’ASTI, un soir de crise, je me suis engagé avec eux pour d’abord trouver un accord avec les pères spiritains afin qu’ils prêtent une salle pour accueillir les grévistes.
Notre ami Luc Gabriel prodiguait l’assistance médicale.
J’ai le souvenir de ce qu’il disait des risques pris par les ouvriers kurdes grévistes. Notamment : « ceux qui ont dépassé la cinquantaine ne referont jamais leur musculature de maçons ». Cela m’avait frappé.
Un mouvement œcuménique s’était dessiné et, avec l’évêque de Valence Didier Léon Marchand et un représentant du culte protestant, nous avions engagé les négociations avec le préfet.