Où je deviens intermittent du spectacle !

Mes beaux-parents prenaient chaque année ou tous les deux ans une semaine pour visiter la famille dans l’Ain. 

Tout jeune marié avec Suzette, ils profitèrent de notre disponibilité à Mercuer pour satisfaire à cette tradition. 

Une tâche était problématique pendant leur absence, la traite de la chèvre absolument indispensable. 

Fort de mes origines, j’avais déjà tâté du pis des vaches, j’étais en principe la solution en extrapolant aux pis de la chèvre. 

Le premier jour, je me présente à la biquette qui accepte de me donner son lait sans pour autant faire preuve du moindre signe d’affection à mon égard. 

Le lendemain, la rotation aléatoire de mes polos me conduit à en porter un magnifique, rouge pétant, made in Italie naturellement. 

La donzelle ne le trouva pas à son goût. Elle n’était pas pour le changement. Elle se refusa à me donner la moindre goutte de sa production journalière. 

La seule solution de proximité, pour satisfaire notre sentiment de responsabilité, était de trouver les conditions pour que la grand-mère handicapée par une attaque qui la laissait avec un côté paralysé puisse utiliser sa main valide. 

L’affaire se régla en mettant la chèvre dans les escaliers qui montent à la terrasse pour que l’animal soit au niveau de la spécialiste. 

Le lendemain, je repris la main.