Chers amis, 

Le 11 février 1996, vous m'avez fait un cadeau engageant. 

Etienne qui était votre porte-parole m'a remis des talents (3250 francs) en me demandant en votre nom d'en faire le meilleur usage. 

Didier Baillaud m'a rejoint peu de temps après dans EIDOS et nous avons tiré partie des semaines qui se sont écoulées pour aboutir à un premier projet. 

Nous nous sommes intéressés à l'habitat social et pour ce faire, nous avons porté notre attention sur la situation de la branche drômoise de l'association Habitat et Humanisme qui était en quelque sorte en léthargie depuis sa création de fait fin 1993 et son inscription à la préfecture en septembre 1995. 

Depuis mi-novembre, j'en ai été nommé président et Didier Baillaud en est le secrétaire. Jacqueline Tixier, Etienne de Quillacq et Pierre Millat sont aussi administrateurs.  Certains d'entre vous, de par la proximité, sont bien au courant de ces développements et vous êtes déjà membres actifs ou sympathisants. Quoiqu'il en soit, les uns et les autres êtes considérés comme membres de l'association Habitat et Humanisme Drôme pour 1996, car les sommes que vous m'avez remises ont été versées au compte de l'association au titre de votre cotisation pour cette année. Sans attendre février 1997, période qui me verra passer la cinquante et unième année, ceux d'entre vous qui trouveraient une raison en soi de participer à l'association et/ou de la soutenir financièrement sont invités à le faire savoir, de la manière qui leur apparaîtra la plus évidente. 

Vous trouverez ci-joint : 

– La charte de l'association nationale à laquelle nous nous référons. 

– Une brochure présentant ses outils financiers dont il faut retenir que : 

– Si vous achetez des parts de la Foncière Habitat et Humanisme, vous n'abandonnez pas votre capital, vous renoncez seulement au fait qu'il rapporte des dividendes, ou des intérêts. Comparé à la Caisse d'épargne, vous abandonnez 3,5% par an. À ce jour, les personnes qui ont dû revendre leurs parts de la Foncière ont pu le faire dans un délai moyen de trois mois. Vous n'abandonnez pas ces intérêts pour combler le puits sans fonds des frais de fonctionnement d'une association, puisque votre capital va servir à l'investissement, avec un effet de levier très important (60000 francs investis dans la Foncière permettent de faire un logement de 300 000 francs qui coutera au locataire accueilli par l'association environ 300 francs par mois) 

- Si vous souscrivez des parts de l'assurance-vie récemment créée, 10% de votre investissement viendra constituer du capital de la foncière qui bénéficiera donc du même effet de levier que précédemment. Dans le même temps, vous n'aurez abandonné que 10% sur le rendement optimum d'une telle assurance corrigée d'une déduction fiscale. 

– Si vous souscrivez des parts du fonds commun de placement, qui a déjà collecté près de 40 millions de francs, vous abandonnez 25% des intérêts à l'association et vous bénéficiez aussi de la déduction fiscale. 

Le résultat du travail que nous entreprenons dans cette association dépend de la conjonction de deux ressources :  

– Du temps donné sous forme de bienveillance et de compétence. 

– De l'argent au travers des outils présentés dans la brochure, des cotisations et des dons directs.  

Merci de nous donner des adresses de personnes auxquelles vous aurez parlé de l'association et qui seraient éventuellement intéressées à participer sous quelque forme que ce soit à son action. 

Enfin, si vous êtes membre du Lyon's, du Rotary, du Kiwanies, de je ne sais quel autre club, pourquoi ne pas nous mettre en relation pour un bout de projet en commun. Si vous êtes membre d'un comité d'entreprise, pourquoi ne pas proposer de dédier des fonds au logement social. Certains l'ont fait. Si vous avez des grands-parents fortunés qui ont l'habitude de faire des dons à des organismes d'intérêt public, ou même s'ils n'ont pas encore pensé à le faire, n'hésitez pas à les intéresser à ce que nous entreprenons. Si vous animez des groupes de jeunes qui voudraient bâtir un projet d'aide à des personnes en difficulté, dites-leur de venir nous voir, nous ferons quelque chose ensemble. Si vous avez toute idée ou accointances susceptibles de conduire au même résultat possible que les si précédents, laissez-vous aller à nous les dire ou à les activer. 

Au fur et à mesure que nous entrons en contact avec des associations ou des institutions dont le "fonds de commerce" est la misère de certains de nos frères, nous nous trouvons renforcés dans notre prise de conscience. Ils sont à certains égards notre conscience et la première faute de ceux qui veulent par des arrêtés divers ou des mesures d'éloignement les mettre hors de vue est de nous priver d'une interpellation qui a son importance pour notre propre dignité.  

Dans l'attente de vos nouvelles, recevez, chers amis, mes très affectueuses pensées.