Mes collègues de promotion me voyaient de temps à autre m’adonner à la peinture. Ils me sollicitèrent d’abord pour que je dessine le motif du fanion de promotion. Il a semble-t-il été égaré, mais ce qui est certain c’est qu’il ne ressemblait à aucun autre. J’avais utilisé la symbolique des oiseaux en vol. Ils étaient stylisés au-delà de ce que l’on a en mémoire de Braque ou de Picasso. Le fond était rouge. Ils m’ont ensuite demandé de réaliser l’affiche du bal de prestige de la promotion. Ce fut une première, d’autant dont l’originalité était double.  

D’abord la manière dont j’avais réalisé les deux engrenages. L’engrenage était l’objet symbolique de cette école pluridisciplinaire dans laquelle mécanique était importante. Deux engrenages car cette fonctionnalité n’existe pas sans l’autre. Notre professeur que l’on rayait un peu du fait de la banalité du début de cour ne manquait pas de le rappeler : « petit pignon entraîne grand pignon ». 

Ensuite la manière dont j’avais réalisé le dessin à l’encre de chine. Je n’ai pas utilisé d’autre outil qu’une lame de rasoir, à l’exception des deux cercles.