Dans le domaine de l’haptique, j’ai conçu avec Jean-Luc Martin un objet gélatineux à impact plurisensoriel. Il s’agissait d’une sorte de coussin de polyuréthanne rempli de silicone et dans lequel on avait créé un petit réservoir rempli de parfum. Ce dernier était relié à l’extérieur par un tuyau plat dont l’extrémité fonctionnait comme un sphincter. La manipulation de l’objet était addictive.   

« La paume de la main est particulièrement bien fournie ; elle possède environ 17 000 fibres liées à des mécanorécepteurs et à l’extrémité des doigts, la densité (140/cm²) comme la proportion (43%) en corpuscules de Meissner, récepteurs du tact, sont particulièrement fortes ». 

Or, la structure de la surface du doudou et la viscosité de l’intérieur s’apparentent à ce que l’on peut ressentir au contact de tissus humains. Il était impressionnant de voir comment un de ces objets placé sur une table de réunion était rapidement accaparé. 

Le fait qu’il diffuse une discrète odeur renforçait l’attractivité.