Ontogenèse 1

Cette sculpture constitue un exercice de vacances d’été assis au sol sous le grand tilleul aujourd’hui remplacé par le grand cèdre qui s’étale à l’entrée du parking du jardin de Mercurart au 118 route du Ranchet.

Elle est la conjonction de trois faits.

Le premier par ordre chronologique est le dessin de Daniel Pochon réalisé pour son exposition à « la galerie l’œil écoute » à Lyon à la fin des années 60.

Le second est le cadeau fait par la tante de Suzette mon épouse. Il s’agissait d’une belle pierre avec laquelle « on ne sait pas, peut-être en feras-tu quelque chose ». Je ne compte pas les cas où des personnes m’ont ainsi fait des cadeaux. Je crois avoir toujours honoré ce qu’ils avaient commencé à ajouter d’immatériel à la matière en la donnant. Le don est fait pour circuler et faire société et pourquoi pas Culture.

Le troisième, devant les intentions exprimées devant la pierre ressentie comme une feuille blanche, mon grand-père m’avait forgé et trempé des burins.

C’est donc assis par terre, la pierre entre mes jambes que j’ai produit cette forme qui pourrait s’appeler « naissance de l’anthropomorphisme ».

  • Confiance