L’institut d’Administration des Entreprises
J’étais depuis 5 ans ingénieur en charge d’un projet pilote de garnitures d’étanchéités dynamiques à Pierrelatte dans la Drôme, en vue de la réalisation de l’usine civile d’enrichissement de l’uranium.
Le jour où la décision de créer l’usine fut finalement prise, vers 1975, la SOGEME considéra que je n’avais pas le profil adapté pour la représenter auprès du maître d’œuvre pendant ce chantier. On me proposa de me créer un poste d’ingénieur des produits nouveaux, taillé sur mesure. Je mis une condition qui fut acceptée. Je souhaitais bénéficier d’une formation payée à l’Institut d’Administration des Entreprises de Grenoble. Cette idée m’était venue après avoir assisté à une conférence du professeur Albert Shapiro de l’université d’État de l’Ohio vers laquelle ma bonne étoile m’avait conduit. Elle portait sur la création d’entreprise. Le spécialiste disait l’importance dans les créations des situations de défi.
J’ai consacré deux ans, les vendredis, samedi et les soirées à préparer ce diplôme de troisième cycle. Sans cette formation académique, je n’aurais jamais pu valoriser mes dispositions de créateur.
Le responsable de notre formation se préparait pour briguer un doctorat en création d’entreprise. Il fut réellement inspirant par ses cours, mais aussi par ses échanges à l’occasion du cas IMAGE, un jeu de rôle de gestion virtuelle d’une entreprise. Dans sa thèse, Christian Bruyat parle de IMAJE, l’entreprise que je n’aurai jamais pu créer sans cette formation.
La dernière épreuve du CAAE (Certificat d’Aptitude à l’Administration des Entreprises) eut lieu le 25 juin 1977 à 8 heures à Grenoble et se termina à midi. Le même jour à 17 heures, j’étais à Saint-Paul-de-Vence pour présenter le résultat de la commande que j’avais reçue trois semaines auparavant portant sur la stratégie de diversification de la SOGEME. Le commanditaire était Jacques Fournier membre du Conseil d’Administration du Groupe THOMSON BRANDT et Président de la filiale. Dans un chapitre sur mes éducateurs, disons que ma prestation apparaissait comme à la fois un oral et un travail pratique. Elle fut fondatrice. Cet épisode est développé dans mon livre « Marquons notre temps ».
Le second personnage dont les travaux sont devenus essentiels dans mes activités et Abraham Maslow par sa théorie des besoins fondamentaux catégorisés et hiérarchisés. Je lui consacre un chapitre dans mon livre « d’homme à Homme » dans lequel je me fais hybrideur de sa pensée.
Enfin je me dois de signaler la recommandation qui nous fut faite de cet ouvrage, étude n° 133 dû à Michel Saloff-Coste en 1988, produit par ADITECH, intitulé « Management Systémique de la Complexité » à propos d’entreprise, création et communication. Je l’ai fait lire à tous mes directeurs de IMAJE tant il est essentiel à la fois comme contenu et comme mode de pensée. J’étais alors déjà préparé à « l’approche système » par Karl Ludwig von Bertalanffy.
L’IAE de Grenoble.