L’écriture est une pratique très addictive. La nature de mon travail plastique sous l’égide de l’esthéthique implique une multiplicité de sujets d’intérêt et de prétextes à écrire. Mes notes de footing et aujourd’hui mes enregistrements, pendant la course-à-pied, sous dépendance des endorphines, alimentent la file d’attente des thèmes et des idées nouvelles à traiter. Qui sait, ma baignoire à neurotransmetteurs y contribuera peut-être aussi un jour.
Mais aimer écrire conduit souvent à produire des textes courts qui, parce qu’ils ne se rattachent pas nécessairement au même sujet, ne seront jamais publiés. Leur contenu peut pourtant être digne d’intérêt.
Les modes d’existence aujourd’hui conduisent souvent à saisir de courtes séquences. Les petits textes peuvent être abordés dans cet esprit. La lecture à l’écran permet de zapper un peu au hasard.
C’est la raison pour laquelle ces textes, du plus loufoque, « Boronali » aux plus sérieux, ne sont pas classés.
Cliquez, scrollez, zappez et lisez, encore et encore et si vous êtes interpelé(e)s, si vous voulez les enrichir, si vous voulez les critiquer ; activez ce lien.
Un très innovant fabricant Danois d’urinoirs a mis le B à bas en tête de son nom. Quel dommage car en le conservant, un urinoir signé Buridan serait au ready-made de Marcel Duchamp ce que « et le soleil s’endormit sur l’Adriatique ».
zèbro-érectus
Deux zèbro-érectus prennent enfin conscience
Que ce qui les affecte est leur grande ignorance.
Comment donc en sortir, dépasser leur état,
Une solution s’impose : qu’ils sortent des formats.
L’inerte et le vivant
"L'échange paisible de l'homme pour extraire et obtenir l'énergie spirituelle de l'image contenue dans la pierre".
Les pattes des crapauds buffles et les mauvaises pensées
Les pattes des crapauds buffles grandissent de génération en génération aux limites de leurs territoires. Cela permet à cette espèce une expansion territoriale exponentielle.
La quiddité d'Aristote
Les 40 mètres de dénivelé du jardin sont structurés en faÿsses jusqu’aux limites cadastrales suggérées depuis des siècles par la topographie naturelle du terrain.
Les sources de la motivation
J’ai observé que la représentation mentale du résultat susceptible d’être obtenu par la mise en œuvre d’un plan d’action est ma motivation de base pour agir.
Par ailleurs, la correspondance entre ce résultat hypothétique et l’image de soi que cela conduit à construire procure l’énergie nécessaire à l’action, une énergie qui peut ne pas avoir de limite.
Il n’est pas dit que cette perception traduise le réel. J’admets avec Atlan que ce que je décide de faire peut-être relié à ce que je fais par des éléments cachés, inconscients relatifs à la totalité de mon histoire individuelle et collective et par l’immense pouvoir de leur mise en relation ne serait-ce que mécanique.
Pour une pluridisciplinarité sans limite de disciplines
La clé de la connaissance de l’homme est dans le dépassement de sa représentation génomique apportée par la génétique et une des voies d’accès est le dépassement des frontières actuelles de l’épigénétique vers les mécanismes qui participent à la dialectique du bien et du mal.
C’est pour cette raison que je m’attache à promouvoir une « transversalité » qui s’étende largement au-delà des sciences dures et des sciences sociales, ce que j’appelle l’hyperconvergence. Je considère que les esprits qui se désintéressent de cette suggestion n’ont pas formellement intégré la totalité des champs ouverts par la théorie des systèmes et la complexité.
Il suffirait pourtant de traduire mathématiquement les évènements qui ont jalonné l’histoire des sciences pour que les plus enfermés dans l’histoire se rendent compte que cette posture est « graphiquement » prévisible.
Le temps est bien venu d’oser se comporter en hommes, c’est à dire en assumant l’intégralité de ce que l’on est, y compris en pensant ainsi.
Poème pour la plaquette institutionnelle d’IMAJE SA
« Le fardeau de
l’ignorance, du désir et de
l’attachement aux fruits de
l’action, pèse sur nous, mais la liberté
guide notre barque sur l’océan du monde,
vers les eaux vierges et immobiles où sa
trace devient perceptible. Une trace qui
prend sa source dans la mémoire et
se répand dans tout l’espace
pour lui revenir en une
onde éternelle »
Les honneurs, un cadeau empoisonné
La distance entre l’œuvre et celui qui la réalise ou y contribue doit se prendre de deux manières ou en deux temps.
L’extase du créateur
La dimension esthétique de la création trouve son aboutissement dans le sacré, lorsque chacun des paramètres matériels, émotionnels et de sens fonctionnent en système, au point qu’il n’y a plus de distance entre le résultat de l’action et la vision impensée de son occurrence.
Les invariants de l’homme jusqu’à une épigénéthique
J’exprime la conviction qu’il existe des invariants aux comportements sociaux des hommes qui transcendent les âges et les cultures et que ces invariants peuvent être l’objet d’une représentation complexe contribuant à la description des bases du Nous comme l’ADN qui a permis de décrire les bases du Je.
J’exprime le fait que ces invariants sont des produits de la phylogenèse et que les fondements mathématiques des régularités qui les ont produites sont les mêmes que pour les structures de base biologiques. Je m’appuie sur les thèses de Henri Atlan sur l’auto-organisation (10).
L’existence de trois niveaux plaide pour une épigénéthique.
Le proche et le lointain dans la prise en compte du réel
Il convient de porter attention à la grande différence qui existe entre les relations dites verticales caractérisées par une filiation proche et les relations horizontales sans composante familiale.
De la même manière, les relations avec des échéances proches et avec des échéances longues dépassant même le temps d’une génération n’affectent pas de la même manière les processus de décision.
Et c’est encore la même chose lorsque l’on met en perspective des événements du passé proche et des événements du passé lointain.
Le profil type du dirigeant serait donc le suivant :
Une mémoire dans laquelle la technicité subsiste pour au moins acter de ce dont elle est capable, une empathie qui jointe à la technicité produit l’autorité, et une vision qui supportée par la technicité et l’empathie produit le charisme.
Variante :
Une technicité qui est conservée au moins pour acter de ce qu’elle permet de faire, une empathie qui jointe à la technicité produit l’autorité, et une vision qui supportée par la technicité et l’empathie produit le charisme.
Une technicité qui permet au moins d’acter de ce qu’elle permet de faire, une empathie qui jointe à la technicité produit l’autorité, et une vision qui supportée par la technicité et l’empathie produit le charisme.
Placer les questions d’identité au bon niveau (1)
Primo, les systèmes vivants ayant une identité, comme l’Homme, ne peuvent pas bien se développer en dehors du « pattern » qui a donné lieu à leur existence.
Secundo, si du fait de la liberté inhérente à ce que sa complexité a produit au plan individuel et à son extension au niveau collectif, l’homme crée des structures sociales dans lesquelles il s’exprime qui ont une identité distincte de la sienne, comme Homme, il initie alors des situations que l’on peut qualifier de pathogènes. Elles ont des impacts sur son harmonie physique et psychique et sur celle des groupes dans lesquels il se fond.
En vertu de ces deux affirmations, il me semble impossible à des groupes industriels et financiers dont l’identité est fondée sur des objectifs premiers de production de profits, indépendamment de toutes autres préoccupations, de pouvoir se coupler structurellement avec l’Homme en son espèce.
De la même manière, il me semble impossible à l’employeur et à l’employé d’espérer en leur commune humanisation en l’absence de projet identitaire commun à la famille, à la communauté de vie régionale et plus généralement à l’espèce.
Représentation ondulatoire du mouvement des idées et ses conséquences
Je ne sais pas s’il existe une théorie de la représentation des événements historiques basée sur une décomposition des parties prenantes au sujet qui auraient des caractéristiques suffisamment bien définies pour pouvoir les relier par des lois physiques.
J’ai entendu parler d’une syntaxe d’éléments architecturaux en archéologie. Elle permet de déterminer les relations entre les sous-ensembles de population et leurs mouvements associés dans l’espace public.
À partir de cette interrogation et de cet indice, j’ose affecter à des périodes historiques des ondes produites par les mouvements de pensée et leurs traductions sur le terrain de manière à anticiper des périodes d’amortissement des tensions et des périodes de risque d’explosion.
Que n’ai-je en ma possession les outils mathématiques, physiques et autres pour aller au-delà de la pensée stérile en l’état exposée dans cette note manuscrite de 1980.
Les honneurs, un cadeau empoisonné.
La distance entre l’œuvre et celui qui la réalise ou y contribue doit se prendre de deux manières ou en deux temps. Une intégration du projet qui dépasse sa seule compréhension intellectuelle s’impose sans quoi c’est l’ignorance qui reste maître du jeu. Sans la dimension affective, il n’y a pas de perception complète d’un projet humain. Mais, cette « intégration » intellectuelle et affective doit être ensuite dépassée grâce à une assimilation à la fois intellectuelle et affective qui, produisant son propre anéantissement, donne accès à un véritable accomplissement personnel. Cette démarche ne souffre pas que l’on base son existence sur la moindre comparaison.
Autrement dit : il n’y a pas d’accomplissement personnel sans un renoncement à la fierté en même temps qu’elle nous touche.
# le chemin
Une porte c’est du vide avec quelque chose autour.
Une porte occupe une position dans l’espace. Pour s’y rendre, il faut franchir des espaces.
Une porte c’est fait pour sortir ou pour rentrer.
La porte du Hé permet de faire les deux en même temps.
Et comme elle permet de faire les deux en même temps, elle ne permet pas de revenir en arrière ; car si on revient en arrière, on revient en avant.
La porte du Hé ne peut pas être fermée car elle est ouverte et fermée en même temps. Et comme elle est ouverte et fermée, on peut la franchir et on ne peut pas la franchir.
La porte du Hé est une sorte de porte quantique. Quand on l’a trouvée, on peut être à la fois d’un côté et de l’autre simultanément.
Alors, nous avons pensé à faire un chemin qui mène à cette porte.
Un chemin aussi extraordinaire, mais surtout aussi réaliste.
Le chemin gravi les murs.
Il faut s’affranchir de la gravité pour le suivre.
C’est un chemin qui interpelle les physiciens car il unifie les 4 forces de l’univers.
C’est un chemin qui conduit à la connaissance de ce que l’on ne peut pas savoir.
C’est un chemin qui invente le mot foi.
Tiré du livre « Sphères, à propos d’une œuvre de Sylvain Ristori », auteur Jean-Claude Millet, édition Héphaïstos, 2018.