Le sport

Comme beaucoup d’enfants, les jeux de balle agrémentaient bien des moments passés dans la cour de la ferme de mes grands-parents maternels, au hameau du Tremblay à Marboz, dans l’Ain.  

Le sport a été une activité structurante de ma vie avec des finalités différentes. 

Dans un premier temps, à l’école c’’est le caractère ludique qui littéralement entre en jeu. L’adhésion aux propositions de l’enseignant fut aussi un facteur déterminant. 

À partir de 14 ans, le football devint un facteur d’intégration. Il me faisait exister par mes « exploits » au milieu des plus grands dans la cour de la pension. 

À partir du baccalauréat, l’idée de la compétition et d’une quête de reconnaissance qui dépassait la seule cour de l’école se fait jour, avec la tentation du haut niveau. 

Où que j’aille pour au moins quatre semaines, je me rapprochais des clubs locaux où j’étais chaque fois bien accueillie. Je poursuivis ainsi mon apprentissage. L’année passée avec le Club Africain et ses sept internationaux à Tunis fut vécue comme dans un rêve. Le fait d’être plus ou moins considéré comme postulant à Cuiseaux, flatta mon égo plus que cela n’entretint le doute sur ma destinée d’ingénieur. 

Tout cela se termina par les matchs en corporatif et un lever de rideau le jour de mon premier penalty manqué en « carrière ». 

Après 35 ans vint le moment de la découverte du jogging et de celle du vélo de route. Ces deux disciplines avaient en commun une très grande dose de convivialité chaque fin de semaine. Ce fut la fin de la compétition. 

La randonnée possédait les mêmes vertus tout en élargissant le cercle aux conjoints et conjointes. 

Enfin, retour à l’exercice solitaire à l’approche des 80 ans avec un équilibre entre le biologique musculaire, le biologique urinaire et le biologique des neurotransmetteurs, le tout dans le contexte d’un ouvrage à finaliser : « petit manuel de footing méditatif et altruiste ».