Aujourd’hui, à la fois dans l’action et dans l’imagination, ma vie est consacrée à mon art : l’esthéthique.

Je m’en explique. Être artiste est la dernière des choses raisonnables qui pouvaient être envisagée pour moi. La situation sociale de mes grands-parents, artisan et agriculteurs, avec 14 enfants, ou celle de mes parents artisans nourrissait chez eux une ambition : « que nous sortions de notre condition ». Ils avaient installé dans leur imaginaire que ce serait par l’obtention d’un diplôme d’ingénieur, ce qui fut le cas également pour mon frère. D’un autre côté, une formation aux beaux-arts était chargée d’une connotation morale peu flatteuse dans ces villages très catholiques et très conservateurs de Bresse au milieu du siècle dernier. Aurais-je pu supporter d’être considéré comme un paresseux.

Pour autant, mon père était un esthète en matière de ferronnerie, et même un peu plus, et je recevais des signes de reconnaissance de toute part pour ma capacité à m’exprimer par le dessin et la peinture. En études d’ingénieur, on me demandait fréquemment pourquoi je n’avais pas choisi les Beaux-Arts. Alimentaire mon cher Watson ! La carrière d’entrepreneur qui résultat de ce choix fut pourtant une bonne opportunité pour m’exprimer en tant que tel. 

Tout d’abord par le fait qu’au cœur de l’aventure de la création de IMAJE Sa en 1982, la peinture fut un moyen d’expression indispensable à mon équilibre et que cela déboucha sur l’émergence d’un style et la légitimation d’une signature, JCM, associée à une production. Ensuite parce qu’à l’occasion d’un essai sur le progrès, en 2014 (d’homme à Homme), j’ai jeté les bases d’une discipline, l’esthéthique qui est à la fois artistique et philosophique. Le site présente mes peintures, mes dessins, mes sculptures, mes créations graphiques, mes installations et mes œuvres conceptuelles passées, présentes et imaginées. Mes autoportraits relevant de différents médiums sont regroupés ici.